Redonner la parole à ceux qui ne l’ont pas, qui ne l’ont plus ou qui n’osent pas la prendre. Les faire parler d’eux sans les réduire à leur statut social. Par la rencontre, par le passage de l’oral à l’écriture ; revaloriser, donner du sens.
C’est ce que je me propose de faire auprès des habitants. Habitant(e)s des villes mais aussi des EPHAD, des prisons, des hôpitaux, des centres d’hébergement…
Par la création d’espaces de confiance, de confidence, de création et de partage, ces aventures sont à la fois humaines et artistiques.
Un exemple d’écriture de portraits de personnes en réinsertion
Écrit dans le cadre de la résidence ARTerritoire, Les rideaux du souvenir propose une plongée dans la mémoire de douze personnes d’horizons divers. Selon un processus exploratoire établi à l’avance, accompagnée du photographe Benoît Delomez, j’ai recueilli rêves, souvenirs, images de ces inconnus devenus soudain intimes.

La démarche ? Présenter le projet au groupe de volontaires. Aller chez chacun d’entre eux le temps d’une heure et leur faire explorer, yeux clos, des textures, des objets, porteurs de souvenirs pour tous. Tirer le fil des mots, l’accompagner. Prendre soin.
À partir de ces témoignages et confidences, écrire leurs portraits. Un mois plus tard, recevoir chacun en rendez-vous individuel pour leur offrir ce texte co-écrit. L’aventure se termine par des lectures et échanges au sein du groupe, une exposition et un recueil.
Une aventure humaine et artistique forte pour les participants comme pour les artistes.
Plus d’informations sur le recueil sur Hostile au style.